Lancement : Menu [Analyse] > [Astrométrie] > [Etalonnage
automatique]
Cette fonction n'est
pas accessible depuis la version light. Afin de
pouvoir l'utiliser, il est nécessaire d'obtenir une clé "version
complète" pour le logiciel.
But : Etalonner astrométriquement
une image de façon automatique.
Cette fonction permet d'effectuer un étalonnage
astrométrique d'une image. Contrairement à la fonction [Analyse] >
[Astrométrie] > [Etalonnage], il n'est pas besoin de
sélectionner des étoiles étalons, le logiciel le fait
automatiquement.
1ère étape CONSEILLEE : compléter
correctement l'entête de l'image à étalonner
|
Il n'est pas obligatoire de compléter l'entête de
l'image pour réaliser un étalonnage automatique. Cependant, ceci
est fortement conseillé, afin d'éviter de devoir rentrer les
paramètres manuellement et de plus, à chaque fois ! Le mieux est
que l'entête de l'image à étalonner contienne :
- la position Alpha/Delta approximative du centre de l'image. Si
ce n'est pas le cas, le moyen le plus simple consiste à le faire
à partir du menu contextuel de la carte du ciel ou de les
fournir directement depuis les informations
de l'image.
- La focale de l'instrument à fournir directement depuis les
informations
de l'image.
- La taille des pixels du capteur à fournir directement depuis
les informations
de l'image.
2ème étape : le choix
du catalogue d'étalonnage
|
On peut maintenant utiliser simplement la fonction
[Analyse] > [Astrométrie] >
[Etalonnage automatique]. La fenêtre suivante s'ouvre
alors :
- Les champs "Alpha" et "Delta" contiennent la
position approximative du centre de l'image. Si cette position n'a
pas été préalablement renseignée dans l'entête de l'image (voir 1ère étape), il reste possible de la saisir à
cet instant.
- Il en est de même pour les données comme la focale du
télescope et la taille des pixels en X et en Y qui, si
elles ont été renseignées lors de la prise de vue, sont
automatiquement présentes dans les champs correspondants de cette
fenêtre.
- Le catalogue de référence est le catalogue qui sera
utilisé pour l'étalonnage.
PRiSM nous laisse le choix entre plusieurs catalogues : GSC, USNO
SA2, USNO A1 (obsolète maintenant !), USNO A2, Hipparcos, SAO, BSC,
Tycho1, GSC-ACT, Tycho2, UCAC 1 et 2. Seuls les catalogues GSC,
SAO, BSC, Tycho 1 et 2 sont compilés sous PRiSM et il n'est donc
pas nécessaire d'indiquer le chemin d'accès. Par contre, pour les
autres catalogues, le chemin d'accès fourni dans les options est
indiqué en dessous et peut encore être changé. Chaque catalogue a
ses propres défauts :
- Le GSC indique toutes les étoiles jusqu'à la magnitude
16 et est compilé directmement sous PRiSM. A cause de son âge, on
ne peut pas faire de l'astrométrie précise ( c'est-à-dire à moins
de 1" d'arc d'erreur). On lui préfèrera le GSC-ACT
téléchargeable sur internet et plus précis.
- Le catalogue USNO-SA contient des étoiles régulièrement
espacées sur la sphère céleste jusqu'à la magnitude 20, mais il ne
les contient pas toutes. Il peut donc apparaître sur l'image des
étoiles qui ne sont pas dans le catalogue. Le choix de ce catologue
pourra donc, mais très rarement, ne pas fonctionner. Plus précis
que l catalogue GSC, on lui préfèrera le catalogue USNO A2 :
plus d'étoiles pour un champ donné donc un plus grand choix pour la
comparaison afin de limiter les erreurs.
- Les autres catalogues sont décrits dans la
section sur les catalogues. On remarque que, d'un point de
vu astrométrique, les catalogues à privilégier sont Hipparcos et
Tycho 1 et 2. Cependant, le nombre d'étoiles de référence
parfois insuffisant mène à continuer à privilégier l'utilisation de
catalogue comme USNO A2.
- Voir état du calcul : Permet de régler la
densité d'information sur la calibration qui apparaissent dans la
fenêtre de renseignements lors de la calibration. Le niveau est de
1 à 4 et se règle grâce au bouton correspondant.
- Orientation Nord / Sud : Permet de faciliter
la reconnaissance de l'image. Cette option doit être cochée lorsque
l'axe des abscisses de l'image est orienté Nord - Sud (Orientation
de la caméra vers 90° ou 270°).
- Mise à jour paramètres par défaut de l'entête de la
caméra : Change les informations suivantes dans l'entête
du capteur principal : focale, angle du CCD et orientation du
repère.
Voir la page sur la définition
de l'orientation du CCD.
3ème étape :
compléter les autres paramètres
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- Le nombre d'étoiles maximum les plus brillantes du
catalogue de référence avec lesquels PRiSM formera des triangles.
Ces derniers seront comparés avec les triangles obtenus à l'aide du
nombre maximum d'étoiles les plus brillantes de l'image. La méthode
utilisée est la méthode
des triangles.
- Redéfinir les niveaux de messages : Cette option permet
de choisir d'avoir toutes les informations essentielles lors de
l'étalonnage (niveau 4) ou alors, le minimum (niveau 1). Le niveau
choisi est indiqué au dessus du bouton correspondant. Un exemple de
niveau 4 d'information est fourni.
- Réglage de la reconnaissance auto : permet d'afficher le
menu option de
reconnaissance automatique sans avoir à fermer la fenêtre
d'étalonnage automatique.
- Si l'image est orientée Nord en haut, alors on cochera
la case "Image orientée Nord/Sud". Ceci permet de réduire le
temps de calcul. Cependant, ce paramètre est pondéré par celui de
l'option de reconnaissance auto : Marge
d'erreur sur la rotation
- Si on souhaite voir l'avancement des calculs, alors on cochera
la case "Voir état du calcul" et les informations seront
fournies en fonction du niveau des messages définis.
4ème étape : le choix
du polynôme de passage
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L'étalonnage se lancera alors en cliquant sur le
bouton [OK], et à l'issue des calculs et en plus de l'éventuelle
fenêtre d'information, la fenêtre suivante apparaîtra :
Si le nombre d'étoiles identifiées sur l'image est
suffisant, on pourra choisir le degré du polynome de passage
utilisé pour l'étalonnage. La fonction cherche alors une relation
mathématique entre les coordonnées mesurées ( X , Y ) sur l'image
et les coordonnées attendues ( alpha , delta ) sur cette même
image; A l'heure actuelle, dans PRiSM, cette relation est un
polynôme dont il faut déterminer les coefficients (appelés
constantes de plaque).
Pour un polynôme de degré 1, les relations sont les suivantes :
Alors que pour un polynôme de degré 2, les
relations sont les suivantes :
Pour ce dernier, on doit donc trouver 12
coefficients ... En se basant sur 6 étoiles, on pourra donc les
avoir (pour chaque étoile, on a alpha et delta à la fois, ou X et Y
à la fois ). Pour un polynôme de degré 2, il faudra donc un minimum
de 6 étoiles.
Pour un polynôme de degré 3, il faudra alors rajouter des termes en
X3, Y3, X2.Y, X.Y2 et
il faudra donc considérer 12 + 4 x 2 = 20 coefficients ( 4
coefficients de plus par équation ). D'où, il faudra au minimum 10
étoiles de référence.
Pour un polynôme de degré 4, il faudra, en plus du précédent,
rajouter les termes en X4, Y4,
X.Y3, Y.X3, X2.Y2 soit
considérer 20 + 5 x 2 = 30 coefficients soit un minimum de 15
étoiles.
De même, pour un polynôme de degré 6, il faudra calculer 56
coefficients soit avoir 28 étoiles de référence ...
Plus on aura d'étoiles de comparaison, plus le degré du polynôme
pourra être élevé.
L'utilisateur arrive sur une fenêtre lui donnant
plusieurs renseignements. Notamment, le nombre d'étoiles communes
trouvées entre l'image de synthèse et l'image réelle est ici de 50.
Le degré du polynôme pourra donc être au maximum de 8. Il suffit
alors d'appuyer sur le bouton " Calcul " pour que les
coefficients du polynôme soient calculés.
Le nombre d'étoiles utilisées (forcément inférieur
à celui des étoiles trouvées) est alors indiqué. Cependant, on
notera que si on demande un polynôme de degré quelconque, le nombre
d'étoiles utilisées sera toujours le même. Ceci permet permet
d'ajuster au mieux les coefficients du polynôme en fonction de
TOUTES les étoiles qui ont pu être reconnues. (ces derniers sont
fournis lors du calcul)
Il est indiqué dans la fenêtre des calculs :
- Le degré du polynôme choisi. Ce dernier peut être changé et les
calculs doivent être réitérés en appuyant sur le bouton
"Calcul".
- Les résidus en Alpha et Delta en seconde d'arc sur l'ensemble
des étoiles en ascension droite et en déclinaison. C'est l'écart
quadratique moyen, par rapport au modèle, de tous les résidus
suivant chacun des axes ( alpha et delta ) trouvés pour chaque
étoile. Les étoiles avec une croix devant n'ont pas été prise en
compte pour l'établissement du modèle. La valeur de résidu maximal
se règle à partir des Options
de reconnaissances de champ.
Comme les étoiles de référence servent à la fois au calcul du
modèle et à celui de l'erreur sur ce modèle, la valeur va nettement
diminuer pour des degrés élevés du polynôme choisi. Ce n'est pas
nécessairement pour celà que le degré choisi sera le meilleur (ces
renseignements ont été introduit pour que l'utilisateur s'inquiète
s'il trouve de grandes valeurs même pour un faible degré du
polynôme).
- Le nombre total d'étoiles utilisées pour trouver les
coefficients.
- La focale du télescope résultante trouvée après l'étalonnage
astrométrique. Ces résultats ne veulent rien dire si l'image est
distordue. Encore une fois, il vaut mieux dans ce cas utiliser un
degré de polynôme faible pour la calculer (ne prendra en compte que
les distortions de l'image au premier ordre ... donc indiquera une
focale comme si l'image n'était pas distordue).
- L'angle de rotation de la caméra trouvée après l'étalonnage
astrométrique. Ces données peuvent désormais remplacer les
anciennes. Il est cependant conseillé de faire plusieurs
étalonnages du même type pour confirmer ces deux dernières
valeurs.
- On trouve enfin des indications sur les étoiles qui ont servi à
faire l'étalonnage. Un numéro fictif qui a permis au programme de
les repérer, leur position sur l'image et enfin le résidu entre le
centroïde réel de l'étoile et celui obtenu avec le polynôme.
Les résidus de chacune des étoiles peuvent prendre des valeurs
abbérantes pour certains d'entre eux. Cependant, ils doivent être
le moins nombreux possible à prendre de telles valeurs. Il est
possible (en plus du réglage de l'option
correspondante) de ne pas tenir compte de ces étoiles qui donne
des résultats abbérants dans les calculs en cliquant sur le numéro
de l'étoile. Une croix se positionne alors devant le numéro et la
fonction ne tiendra pas compte de l'étoile. Cette possibilité est à
utiliser avec précaution car on a vite fait d'en supprimer de trop
! Le nombre d'étoiles utilisées s'en trouve modifié et le degré
maximum du polynôme ajustable aussi car il y a moins d'étoiles
étalons.
- Il est indiqué (pour information) la valeur des coefficients de
passage du polynôme.
A partir du degré 2, les coefficients devant les termes d'ordre 2
ou plus doivent être très faibles (de l'ordre de 10-4 ou
10-5 pour l'ordre 2 et de plus en plus faible pour les
autres).
- Une carte de distorsion est présentée à chaque calcul. Pour
vraiment voir apparaître les distorsions de l'image par rapport à
ce que devrait ête une image "parfaite", il faut l'amplifier, ce
que propose le "facteur d'échelle". A l'échelle X1 (case de
rotation et changement d'échelle non cochée), on voit apparaître
des points bleus symbolisant l'image avec en fond les étoiles du
catalogue retenues. La distorsion apparaît avec un facteur
d'échelle plus important (case de rotation et changement d'échelle
cochée), et pour les polynômes de fort degré, on remarque que
l'étalonnage de l'image n'a plus beaucoup de sens (même si les
résidus sont faibles) et c'est pour cela qu'il est conseillé de
choisir un degré de polynôme le plus petit possible !
|
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On ne fait pas
apparaître la rotation et le changmeent d'échelle (degré
7)
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On fait
apparaître la distorsion optique (degré 7) et on l'amplifie
!
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Un fichier de renseignement sauvegardable au
format texte (voir un exemple avec le
maximum d'information ) est renvoyé uniquement si on a demandé à
voir l'" état des calculs" et suivant le
niveau des messages d'information.
On obtient alors l'image suivante où les étoiles
de calibrations retenues sont entourées et repérées en vert, alors
que les étoiles rejetées le sont en rouge :
Sont affichés le numéro de l'étoile en interne et
le résidu correspondant.
Si on remarque que les étoiles de calibration sont toutes quasiment
dans un même coin de l'image alors, on a toutes les chances d'avoir
une optique un peu distordue. On serait alors tenté d'utiliser le
polynôme de degré maximum mais alors les coefficients seraient
calculés sur une zone distordue de l'image et non sur toute l'image
un peu distordue. De façon générale, on choisira le
polynôme qui permet de tenir compte d'une petite distorsion de
l'image, celle-ci n'étant quand même pas exagérée : le polynôme de
degré 2 convient le mieux ( le polynôme de degré 1 est à peine
suffisant quoique possible ). Si l'utilisateur choisit un degré de
3 ou supérieur, la fonction sera mieux ajustée en fonction des
distorsions d'optique mais les résultats peuvent être trompeur
puisque dans ce cas, la moindre variation sera prise en compte
(même lors du centroide de l'étoile).
L'expérience prouve que le polynôme de degré 2 est suffisant et
permet de se rapprocher le plus possible des 0,1" d'arc de résidu.
Il n'est donc pas nécessaire de vouloir à tout pris atteindre le
degré maximum pour les raisons précitées. De plus, comme
l'ajustement se fait de façon statistique, il faudrait pour bien
faire considérer 3 à 4 fois plus d'étoiles que le nombre minimum
imposé par le calcul des coefficients. Ceci fonctionne toujours
très bien avec un polynôme de degré 2 mais sûrement moins bien avec
un polynôme de degré 4 ou 5 ...
Une fois l'étalonnage effectué, des informations astrométriques
apparaissent au bas de l'image :
Fonction(s) Script associée(s):
EtalonAstrometrieAuto
Prérequis :
La méthode des
triangles
Options de
reconnaissance
Condition d'activation :
Image monochrome au format CPA ou FITS.
Image de test :
Image astrométrie - photométrie.
Conditions d'activation du menu :
Qu'une image soit ouverte.
Version Mars 2006