> Télescope > Modèle de pointage : de l'acquistion à l'utilisation

Lancement : Menu [Télescope] > [Calcul du modèle de pointage]

Cette fonction n'est pas accessible depuis la version light. Afin de pouvoir l'utiliser, il est nécessaire d'obtenir une clé "version complète" pour le logiciel.

Qu'est-ce qu'un "modèle de pointage" ?

Un tel modèle n'est utile que si la monture est entièrement prise en compte par PRiSM et permettra de contrer "automatiquement" les corrections mécaniques à apporter à la monture de façon à ce que le pointage GOTO de la monture soit le plus précis possible.

Un modèle de pointage ne prend pas en compte des problèmes indépendants de l'instrument comme la réfraction atmosphérique de l'astre, le mouvement propre de l'astre, la correction de la précession et de la nutation, la prise en compte de l'aberration annuelle : ces derniers paramètres sont automatiquement corrigés lorsque PRiSM envoie les coordonnées à l'instrument (PRiSM n'envoie pas directement les coordonnées 2000.0 de l'objet mais les coordonnées rectifiées de tous ces paramètres). De ce fait, il faut désactiver toutes les corrections internes de la montures lorsque que cette dernière est connectée à PRiSM, de façon à éviter que ces corrections aient lieu deux fois !

Par contre, un tel modèle permet de prendre en compte tout ce qui est "problème" mécanique de l'instrument. En effet, un télescope ne pointe pas exactement là où il est sensé pointer : Le centre du champ ne correspond pas aux coordonnées Alpha et Delta demandées. Cette erreur est plus ou moins importante, et elle dépend des facteurs suivants :

• Il existe toujours un décalage de pointage dû à l'imprecision de la mise en station du télescope.
• La perpendicularité entre l'axe optique et l'axe delta, par construction mécanique, peut être inexacte de plusieurs degrés.
• Il existe des flexions diverses du tube ou d'autres éléments optiques.
• D'autres effets géométriques plus difficiles à identifier ....

Cette méthode est utilisée dans tous les observatoires professionnels. A l'aide de PRiSM, cette méthode peut ne pas demander plus de 20 minutes pour quelqu'un de bien entrainé ... Dans le cas où le télescope n'est pas bougé, elle peut être utilisée d'un soir sur l'autre.

Mise en garde pour les montures de type allemande : Ce modèle n'est pas exploitable après un retournement au méridien ("meridian swap") ... Il faut créer deux modèles, un lorsque le tube est orienté vers le coté OUEST et l'autre lorsque ce dernier est orienté vers le côté EST. La gestion de l'instrument par PRiSM permet ensuite de choisir le modèle qui convient suivant le "côté du tube" renvoyé par la monture ... commande optionelle suivant la monture (l'utilisateur aura évidemment défini auparavant les chemins des 2 modèles à la configuration de l'instrument).

I. Prise des mesures pour effectuer un modèle de pointage :

Résumé : Tout d'abord, un nombre suffisant d'étoiles bien réparties dans tout le ciel doit être pointé. Ensuite, il faut mesurer la distance entre la position théorique (celle sur la carte du ciel renvoyée par les codeurs) et la position réelle du telescope (celle vue par le pixel central d'une camera CCD). La position théorique correspond à la position Alpha et Delta dans le ciel exprimée en coordonnées apparentes déjà corrigées de la precession et des effets comme la réfraction, la nutation ... De plus, en réalité, ce n'est pas l'angle Alpha qui est concerné mais l'angle horaire apparent, c'est à dire la distance au méridien du telescope. Par la suite, PRISM va calculer un modèle de pointage permettant de prendre en compte les paramètres géométriques, et de flexion de votre telescope pour reduire les erreurs de pointage.

1. Méthode automatique : (conseillée)

Cette méthode ne peut être effectué que si la monture est prise en compte par PRiSM. Cependant, ceci est obligatoire par la suite pour exploiter le modèle de pointage !
Une fonction a été spécialement développée à cette fin : voir page de la fonction (animation flash correspondante incluse dans la page).

2. Méthode manuelle :

Cette méthode est l'ancienne méthode de saisie des points (hors scripts). Son principe de saisie reste simple : il est basé sur le schéma suivant remarqué lors d'un pointage :

Il faut enregistrer pour chaque pointage la position réelle du télescope (déclinaison réelle : DEC_REEL et Angle horaire réel : AHor_REEL) et la position connue à l'heure actuelle par l'instrument (déclinaison connue : DEC_CODEUR et angle horaire connu : AHor_CODEUR). En ce qui concerne l'angle horaire, ce dernier est calculé à partir du temps sidéral local et de l'ascension droite. Il faut faire la transcription au même instant pour passer de AD_REEL à AHor_REEL et de AD_CODEUR à AHor_CODEUR. Par la suite, le modèle de pointage ne sera valable que pour la zone dont les valeurs extrêmes de déclinaisons et Angles Horaires correspondent aux valeurs extrêmes enregistrées lors de l'établissement du modèle.

il y a deux possibilités :

• Si l'instrument pointe suffisamment correctement sur une grande partie du ciel pour que le champ soit clairement reconnaissable sur le capteur CCD par astrométrie automatique (comme en apparence sur la figure ci-dessus), il est fortement conseillé d'utiliser le script créé à cet effet pour créer la liste des pointages rééls et des positions codeurs lus. Il est conseillé d'adapter les paramètres de ce script pour utiliser un champ maximum correspondant au champ (Déclinaison et angle horaire) utilisé régulièrement ... : Aller au Script.
• Si l'instrument pointe moyennement, il faut utiliser une méthode "plus manuelle" et donc un peu moins rapide :
  1. Etablir la liaison avec le télescope et la caméra. Afin de pouvoir utiliser toutes les fonctionnalités de PRiSM, il est nécessaire que les images obtenues par la caméra soient orientées identiquement à celle de la carte du ciel. Une page sur l'orientation de la caméra a été créée afin de définir cette dernière parfaitement (bientôt une animation flash).
  2. Ouvrir la fenêtre de correction des codeurs accessible à partir du menu "Télescope / Modèle correction codeurs"
  3. Calibrer sur un objet connu en le centrant à l'aide du chercheur ou à l'aide du CCD. A ce sujet, il sera préférable de travailler pour un tel modèle "manuel" sur des objets brillants comme des étoiles brillantes afin de les repérer facilement dans le chercheur.
  4. Cliquer avec le bouton droit de la souris au niveau de l'objet centré et atteindre le menu contextuel. Cliquer alors sur "Envoyer Alpha-Delta" pour modèle de pointage comme ci-dessous.
     
     
     
     
     
     Ceci a pour but d'envoyer la position réelle du télescope et la position lue sur les codeurs. Pour le premier objet, ces dernières doivent être strictement identiques comme le prouve l'image ci-dessus. Afin de valider les mesures, cliquer sur l'icône de la boite de dialogue sur le modèle de pointage
  5. Pointer à l'aide du logiciel (et surtout pas manuellement !) le télescope vers un autre objet brillant. Corriger à l'aide de la raquette l'erreur de pointage afin de centrer l'objet désiré sur le capteur CCD ou au chercheur. Les nouvelles valeurs à intégrer sont donc différentes comme on peut le voir ci-dessous ...
     
     
     
     
     
     Les valeurs diffèrent maintenant à cause de l'erreur de pointage. Les codeurs lisent une position qui ne correspondent pas tout à fait à la position réelle de l'instrument. Afin de valider les mesures, cliquer sur l'icône de la boite de dialogue sur le modèle de pointage. Dans la partie "position mesurée" s'affichent les coordonnées connues par les codeurs. Dans la partie "position réelle" s'affichent les coordonnées correspondant au point à partir duquel on a ouvert le menu contextuel de la carte du ciel soit les coordonnées apparentes de l'étoile que l'on est censé avoir repéré au centre du chercheur ou du CCD.
  6. Répéter l'étape 4. autant de fois que nécessaire pour couvrir un champ le plus grand possible. Une mesure sur une trentaine d'objets sera une bonne mesure. ATTENTION : Ne pas recalibrer le télescope entre chaque mesure. Le modèle serait alors à recommencer puisqu'il faut connaître la dose d'erreur pour chaque pointage afin de tenir de toutes ces erreurs en même temps pour les corriger ensemble ultérieurement.
  7. Durant l'enregistrement ou à la fin, enregistrer dans un fichier texte les différentes positions pointés à l'aide de l'icône . Un exemple d'un tel fichier (avec le minimum de mesure) est proposé ici.

Une animation flash montre la prise de mesure et l'enregistrement de ces dernières par la méthode manuelle qui vient d'être décrite précedemment.

Que ce soit par la méthode automatique ou manuelle, on peut arriver à un tableau qui a l'allure suivante :

II. Exploiter les mesures

Les données enregistrées vont servir à établir le modèle de pointage. Il faut alors choisir l'onglet "Calculs" :

Le résidu d'erreur sans modèle est de 4.6 arcmin (c'est l'erreur moyenne de pointage dans tout le ciel) et avec ce modèle, il tombe en moyenne à 1.1 arcminute.

Si on ajoute un polynome de degré 4, le résidu tombe à 16 arcsec, soit une amélioration d'un facteur 17 dans la precision du pointage du télescope !

On peut aussi choisir les erreurs à intégrer dans le calcul.

Après calcul, il faut sauvegarder les coefficients du polynôme de passage dans un fichier *.cor à l'aide de l'icône de la disquette.

Dans l'onglet "Graphique", il est possible d'estimer les erreurs : avant le modèle de pointage, entre ce qui est donné par les codeurs et réellement mesuré et après le modèle de pointage, une estimation de l'erreur résiduelle :

Graphiques des erreurs

Ainsi que projeter graphiquement les erreurs sur le ciel.

En appuyant sur le bouton [Graphique], on obtient les graphes des erreurs sur toutes les mesures effectuées.

Erreur sur l'azimuth entre la valeur obtenue par codeur et la valeur réellement obtenue.	Erreur sur la hauteur entre la valeur obtenue par codeur et la valeur réellement obtenue.
Erreur avant application du modèle de pointage	Erreur que l'on devrait obtenir sur les mêmes étoiles après application du modèle de pointage

III. Intégrer le modèle :

Après avoir créer le fichier COR, il faut l'inclure dans la configuration du télescope si on désire s'en servir.

Animations FLASH :
Définir l'orientation de la caméra.

Conditions d'activation :
Graphe ouvert
Que le télescope et la caméra soient supportés par PRiSM.

Fonction(s) Script associée(s):
Get_Telescope_Position_App

Prérequis :
Menu contextuel